Les Ferrari au Tour Auto 2018

Les Ferrari au Tour Auto 2018

29 juillet 2018 Non Par autodrive

Comme chaque année, un bataillon de Ferrari est présent sur les routes du Tour Auto. Bien que les célèbres 250 GTO et autre Breadvan n’aient pas pointé leur museau depuis plusieurs éditions, le plateau reste néanmoins conséquent. En effet, pas moins de 21 représentants du cheval cabré étaient sur ce tour 2018. Allant de la magnifique Ferrari 250 MM Berlinetta à la 308 Groupe IV Michelotto voici les belles italiennes qui ont sillonné nos routes.

Ferrari 250 MM Berlinetta 1953, chassis n°0340MM.

Dévoilée au Salon de Genève de 1953, la 250 MM pour « Mille Miglia » est une évolution de la 250 Sport notamment par l’amélioration du moteur ainsi que des suspensions par l’ajout d’amortisseur Houdaille. Déclinée en deux versions, Berlinetta, signée Pininfarina et Barchetta, signée Vignale, cette auto est équipée d’un moteur V12 3.0 litres développant 240 ch couplé à une boîte de vitesse quatre rapports.


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Portant le numéro de chassis 0340MM, cette Berlinetta participa en 1954 à plusieurs événements avec à son volant Vittori Colocci. On la retrouve notamment aux Mille Miglia, ainsi qu’au Critérium di Roma, Coppa Gallenga, Trofeo Sardo ou encore aux 10h di Messina avec Meloni, remportant à chaque fois la seconde place.

   Il faudra attendre 1964 pour retrouver trace de la belle aux USA, chez Roger Ellis. En 1974, la voiture changea à nouveau de main et devînt propriété du Dr. Henry Smith. Courant 1984, l’auto retraversa l’Atlantique est fini en Grande-Bretagne, où une restauration eu lieu chez DK engineering, le moteur d’origine étant alors remplacé.

Connaissant par la suite plusieurs propriétaires, elle fut racheté en 1987 par le collectionneur américain Anthony Wang, qui participa au Mille Miglia 1987 et 1988.


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En 2012, l’auto changea à nouveau de main, pour finir avec son propriétaire actuel, l’argentin Martin Sucari, qui entreprit en 2013 une nouvelle restauration avec la remise en place de son moteur d’origine.

Cette 250MM connut dès lors une nouvelle jeunesse en s’affichant notamment aux concours d’élégance de Pebble Beach ou de Chantilly, mais également à des événements comme le Tour Auto.


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Ferrari 250 GT Boano, châssis n°0661GT.

La 250 GT constitue la première tentative de Ferrari de standardiser ses véhicules afin d’élargir sa clientèle. Présentée en 1954 au Salon de l’automobile de Paris, les premiers exemplaires furent fabriqués par Pininfarina, qui faute de pouvoir répondre à la demande, passa la main à Boano. Construite à environ 80 exemplaires, cette dernière reprend les formes de la 250 Europa. Elle reçoit cependant un nouveau moteur, un V12 3 litres Colombo développant 220 ch. alimenté par trois carburateurs Weber et couplé à une boîte de vitesse 4 rapports.

Le modèle présent au Tour, porte le numéro de châssis 0661GT et a été acquis en avril 1957 par le Baron de Fierland Dormer. Elle est revendue peu de temps après à l’équipe belge « Garage Francorchamps » où l’auto remporte cette même année plusieurs courses dont la coupe du Benelux. L’auto connue par la suite de multiples propriétaires, voyageant entre autre aux Pays Bas, en Afrique du Sud, aux USA ainsi qu’en Autriche pour finir en Allemagne, où le propriétaire actuel participe régulièrement aux Tour Auto et aux Mille Miglia.
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Ferrari 250 GT Lusso, châssis n°5157GT.

Signé Pininfarina et carrossé par Scaglietti, le modèle est présenté au Salon automobile de Paris de 1962, et se positionne entre les modèles de compétition et les modèles haut de gamme. Cette auto connue un vif succès auprès d’une clientèle voulant une GT luxueuse et raffinée. Les 351 exemplaires produits sont dotés d’un chassis court utilisé sur les Ferrari de compétition, assurant ainsi une meilleur agilité, auquel est associé un V12 Colombo 3 litres développant 240 ch à 7000 tr/min. et alimenté par trois carburateurs Weber. Digne représentante de cette lignée, le modèle présent au Tour porte le numéro de châssis 5157GT.
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Ferrari 275 GTB

Pas moins de six Ferrari 275 GTB étaient présentes cette année au Tour Auto à la fois en catégorie régularité et compétition. Remplaçante de la 250 GT Lusso, le 275 GTB a été présenté en 1964 au Salon de l’automobile de Paris.

Châssis n°08465

Construite à environ 450 exemplaires par le carrossier italien Scaglietti et dessinée par Pininfarina, cette auto marque un important tournant dans la production de Ferrari routière, par l’ajout d’une boîte-pont et de suspension indépendante.

Technologie issu de la course, cette évolution marque la volonté de Ferrari d’améliorer la maniabilité de ses véhicules. Coté moteur, la belle embarque un V12 Colombo de 3.3 litres dont la cylindrée est légèrement augmentée par rapport aux modèles précédents, pour une puissance pouvant aller jusqu’à 280 ch. avec en option la monte de 6 carburateurs double-corps Weber (contre 3 d’origine).

Châssis n°07333

La transmission comportait une boîte 5 rapports en position arrière accolé au pont, afin d’avoir une répartition des masses optimales. Côté carrosserie, la majorité des modèles ont été réalisés en acier avec certains éléments en aluminium (portes, capot et coffre). Quelques modèles ont cependant été produit entièrement en aluminium.

Un an après sa commercialisation, la 275 GTB reçoit un lifting notamment avec un avant plus long et plus fin, ainsi qu’un capot plat et non plus surélevé. De nos jours ces modèles sont qualifiés de « nez court » ou « nez long ». Produite de 1964 à 1966, les numéros de châssis sont compris entre 06021 et 09085.


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L’évolution : la 275 GTB/4 

Châssis n°10403

Produite à partir de 1966 à 330 exemplaires, la descendante de la 275 GTB se voit dotée d’un V12 à quatre arbres à cames couplé à six carburateurs Weber, le tout pour une puissance de 300 ch. à 8000 tr/min. Ce modèle reçoit une carrosserie proche de son ainée « nez long », une différence étant cependant observable au niveau du capot avec un bossage centrale courant sur toute sa longueur. Sur la partie arrière peuvent également être observé pour les modèles destinés aux marchés européen, des feux arrières ronds avec des clignotants orange sur la partie supérieur et un réflecteur central rond. Les modèles destinés aux marchés américains sont quant à eux équipés de feu arrière rouge avec un réflecteur centré rectangulaire en position horizontale. Les 275 GTB/4 portent des numéros de chassis allant du 09007 au 11069.


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Ferrari 365 GTB4 Daytona Gr. IV, châssis n°13367

Lancée au salon de Paris 1968, la Ferrari GTB4, également appelé « Daytona » en hommage à la victoire de la course du même nom,  connu un succès à la fois commercial et sportif. Ferrari se recentrant sur la Formule 1, et délaissant les compétitions GT aucun modèle de compétition n’était prévu. Finalement, 18 exemplaires furent produit en version « competizione » et utilisé par de nombreux teams dont NART, POZZI ou encore FILIPINETTI. Dotée d’un V12 4.4 Litres, la voiture développe 430 ch. à 7800 tr/min. alimenté par 6 carburateurs Weber. Equipé d’une boîte 5 vitesses, elle affiche 1240 kg à vide sur la balance.


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La Daytona présente au Tour porte le numéro de chassis 13367 et possède un historique riche en événement. Achevée en 1970, cette daytona roula d’abord dans les rues de Milan, et il faudra attendre 1974 pour que la voiture soit convertis en groupe 4 par Sport-Auto Modena pour le compte du pilote et fondateur de NART, Luigi Chinetti. L’auto ayant traversée l’atlantique elle fut vendu la même année à Harry F. Jones qui la fait courir aux 24h du Mans (1974) avec comme équipage Harry Jones et Marvel Mignot qui arrivèrent 16ème au général. Courant 1975, la Daytona participe notamment aux 24h du Daytona, 12h de Sebring et aux 24h du Mans. L’auto sera vendu en 1977 à l’américain Preston Henn, qui court l’année suivante les 24h de Daytona avec Sahlman et Satullo. En 1979, l’auto participa aux 12h de Sebring avec comme équipage Janet Guthrie, Lynn St. James et Bonnie Henn.

L’auto restera par la suite dans le garage de Henn, et il faudra attendre les années 2000 et son acquisition par le belge Philippe Lancksweert, pour que l’auto revienne en Europe. En 2011, elle court au Spa Classic avec John Bosch à son volant. En décembre 2012, elle est vendu à son propriétaire actuel, le suisse Pierre Mellinger.
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Dino 246 GT

Présentée au Salon de l’automobile de Turin en 1969, la 246 GT est la succédante de la 206 GT, dont elle reprend les lignes générales. Dotée d’un moteur V6 2.4 L (dont le modèle porte le patronyme 24 pour la cylindrée et 6 pour V6), elle fut produite à 3761 exemplaires (2487 en version GT et 1274 en version GTS). Trois versions de cette emblématique GT sortirent des chaines de production.

La série L (1969-1970) avait pour caractéristiques principales une carrosserie en acier, un capot en aluminium, des jantes munies d’un seul papillon, d’un demi pare-choc avant intégré à l’ouverture de la grille, d’une plaque arrière éclairée et d’un bouton externe d’ouverture du coffre.

La série M produite brièvement en 1971 avait pour principale modification des jantes comportant 5 boulons et des améliorations mineures du moteur et de la boîte de vitesse. Le châssis fut également rallongé de 30 mm sur la voie arrière.

La série E produite de 1971 à 1974, reprend les bases de la série M avec pour modifications supplémentaires, notamment, des essuie-glaces à droite et non plus au centre pour les véhicules en conduite à gauche, un demi pare-choc s’arrêtant en bordure de calandre, des prises d’air placés sur le pare chocs avant non plus rectangulaire mais circulaire et une plaque arrière désormais sur le bord du coffre.

Une version spécifique pour le marché américain fut produite, reconnaissable par des clignotants incrustés dans la partie avant et des répétiteurs rectangulaires sur les ailes avants et arrières.

Les 246 GT avaient une vocation essentiellement routière mais ont toutefois participé à quelques compétitions et rallyes nationaux. La seule compétition internationale où le modèle est apparu a été les 24h du Mans 1972 avec le team américain NART de Luigi Chinetti avec à son volant Gilles Doncieux, Pierre Laffeach et Yves Forestier finissant 17e au général.